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Senua’s Saga: Hellblade 2 débute, au choix, par un petit récapitulatif du premier épisode. Pas de panique donc si vous n’avez pas eu l’occasion de jouer à Senua’s Sacrifice, ou si vos souvenirs vous font défaut, puisque l’essentiel des événements qui ont précédé est raconté à travers une vidéo de cinq minutes. De quoi nous rappeler que Senua a réussi à dompter les Furies, ces nombreuses voix qui viennent régulièrement perturber son esprit, et qu’elle est parvenue à libérer l’âme de Dillion, son compagnon sauvagement assassiné par les Hommes du Nord. Sa quête d’apaisement terminée, c’est une quête de vengeance qui débute désormais, avec l’idée d’être capturée par les bourreaux de son village picte natal pour mieux les détruire de l’intérieur, en rejoignant leur camp de base situé de l’autre côté de la mer.
Laissant les terres écossaises derrière elle, c’est donc en Islande que nous retrouvons Senua, épuisée par une petite croisière qui a mal tournée. Les premiers pas sur cette île volcanique sont l’occasion de prendre contact avec l’atmosphère hostile qui y règne. Les vagues viennent se fracasser sur les falaises abruptes, le vent souffle fort, la pluie bât son plein et le soleil se devine à travers l’épaisse couche de nuages. Dès ces premiers instants, Senua’s Saga: Hellblade 2 impressionne par la finesse de ses décors et la cohérence de son sound-design. On se souvient que plusieurs développeurs de Ninja Theory avaient fait le voyage sur cette île de l’extrême nord de l’Europe pour réaliser des travaux topologiques directement sur place. Une initiative qui trouve clairement un écho dans le rendu final, pour une ambiance extrêmement aboutie de par sa cohérence.
Même si on ne peut bien sûr pas que le résumer à sa partie technique, Senua’s Saga: Hellblade 2 est une réussite totale sur ce point. Le jeu ne cesse d’impressionner à mesure que l’on avance dans l’aventure, et si les premières minutes laissent penser que les décors peineraient à se renouveler, on découvre avec grand plaisir des environnements capables d’en mettre véritablement plein les yeux, des panoramas à couper le souffle et l’envie d’ouvrir le mode photo à peu près toutes les deux minutes. On sent d’ailleurs que l’utilisation massive de cette fonction par les joueurs avait été anticipée par le studio, qui offre ici un outil très complet qui devrait largement satisfaire l’appétit des amateurs de photographies virtuelles. Entre tension et contemplation, le titre de Ninja Theory invite clairement à souffler et à prendre le temps de se poser devant certains paysages somptueux.
Une fois la claque visuelle bien digérée, on reprend nos marques rapidement avec une aventure très semblable au premier jeu dans son déroulé. On suit la quête de Senua en vue à la troisième personne par le biais d’une caméra à l’épaule dynamique, pour un cheminement très linéaire, particulièrement scripté et qui laisse finalement très peu de liberté d’exploration. Sans surprise, ce manque de liberté sert une narration largement mise en avant. Et c’est tant mieux car Senua’s Saga: Hellblade 2 possède un scénario à la fois simple à suivre et bien écrit, porté par quelques rebondissements et des personnages attachants. On note d’ailleurs un jeu d’acteur particulièrement réussi, bien aidé par une mocap (capture de mouvements) convaincante et la capacité à retranscrire les émotions de chacun par des mouvements de visage et une gestuelle corporelle très réalistes.
Des jeux d’acteur impeccables, avec la performance de Melina Juergens en point d’orgue. Une nouvelle fois dans la peau de Senua, l’actrice allemande est impressionnante de justesse. Moins torturée que dans le premier Hellblade, notre guerrière picte doit tout de même composer avec ses voix intérieures, les fameuses Furies. Une composante qui se révèle être élément déterminant dans le plaisir pris à suivre cette aventure, avec des échanges qui permettent de combler des temps calmes, ou d’amener un peu plus de tension encore dans les phases d’action. Accompagnées de l’Ombre et du Narrateur, les Furies chuchotent, invectivent, se mettent d’accord, débattent ou se brouillent, pour un effet très réussi. On regrette tout de même que le titre ne bénéficie pas de voix en français, ce qui aurait évité de devoir jongler entre les sous-titres affichés à gauche, à droite, ou au milieu selon la voix qui s’exprime. Pour profiter pleinement de l’effet, on vous conseille très fortement d’opter pour un casque (à effet spatial de préférence) ou un équipement surrond (5.1 ou 7.1).
Une ambiance au top donc, et un gameplay un peu en retrait vis à vis de la narration. Et pourtant, l’un des gros points forts de la nouvelle production de Ninja Theory, ce sont ses combats. Comparé au premier épisode, le studio britannique est parvenu à apporter de petites modifications qui font toute la différence. Avec l’introduction d’un code couleur lors des parades notamment, qui indique à l’impact si l’ennemi a utilisé un coup normal ou puissant. Dans le deuxième cas de figure, Senua est déséquilibrée et doit alors vite se préparer à éviter le prochain coup. La parade parfaite est signalée en bleu, et met généralement l’adversaire dans une position où il est possible de le finir en un seul coup. Il est également possible de réaliser des coups normaux, ou puissants, et si ces derniers sont logiquement plus longs à déclencher (et exposent ainsi à se faire contrer), ils sont surtout indispensables pour briser une garde.
Comme dans le premier épisode, le miroir fait son retour, et permet toujours de cumuler de quoi activer une sorte de transe pour ralentir les attaques ennemis et en venir à bout plus simplement. A noter que Senua est cette fois-ci limitée à du un contre un, ce qui n’est absolument pas dérangeant dans la mesure où les ennemis s’enchainent naturellement, dans des transitions dignes du grand cinéma. De petits changements, une mise en scène maitrisée et une excellente sensation à l’impact rendent les combats véritablement passionnants, dont le nombre et la présence restent plutôt bien équilibrés tout au long de l’aventure.
De quoi diversifier l’aventure, comme avec le retour des totems runiques, ces petits monuments que Senua doit activer avec son pouvoir de Concentration. Des collectibles qui offrent au passage de toutes petites histoires qui contribuent à alimenter le lore. En plus de ces totems, on trouve également de petits arbres magiques à découvrir, là encore grâce au pouvoir de Concentration. Plus compliqués à débusquer, ils se cachent généralement dans des cul-de-sac, derrière un mur qui s’efface uniquement lorsque Senua utilise son pouvoir. On se retrouve ainsi à fouiner un peu partout dans le but de tout récupérer, ce qui n’est pas une chose aisée. Heureusement, Senua’s Saga: Hellblade 2 propose un chapitrage qui permet de refaire une section en particulier pour traquer les collectibles manquants. On déplore toutefois que ce qui manque ne soit pas spécifiquement mentionné dans chaque sous-chapitre, ce qui aurait accélérer l’obtention du 100%. Cela rajoute tout de même de la rejouabilité, pour une durée de vie qui ne dépasse pas les 8 heures en ligne droite (soit sensiblement la même chose que pour le premier épisode).
Dernier point à aborder, les énigmes font également leur retour. Comme dans le premier épisode, on retrouve le puzzle qui consiste à repérer des symboles runiques dans l’environnement. Il suffit alors de trouver la bonne position et d’utiliser le pouvoir de Concentration de Senua pour valider chaque symbole et ainsi contribuer à l’ouverture d’un chemin. La nouveauté se situe dans les énigmes où Senua peut inverser des éléments situés au sol et au plafond. Cela permet de retirer un rocher qui bloquait un passage, ou de créer une passerelle. Même principe avec des braseros à allumer ou atteindre, et un passage où il faut veiller à conserver une torche allumée. Si ces énigmes ont le mérite d’exister, on regrette tout de même qu’elles soient un peu en dessous du reste, et constituent finalement les seuls moments où le rythme redescend un peu.
Laissant les terres écossaises derrière elle, c’est donc en Islande que nous retrouvons Senua, épuisée par une petite croisière qui a mal tournée. Les premiers pas sur cette île volcanique sont l’occasion de prendre contact avec l’atmosphère hostile qui y règne. Les vagues viennent se fracasser sur les falaises abruptes, le vent souffle fort, la pluie bât son plein et le soleil se devine à travers l’épaisse couche de nuages. Dès ces premiers instants, Senua’s Saga: Hellblade 2 impressionne par la finesse de ses décors et la cohérence de son sound-design. On se souvient que plusieurs développeurs de Ninja Theory avaient fait le voyage sur cette île de l’extrême nord de l’Europe pour réaliser des travaux topologiques directement sur place. Une initiative qui trouve clairement un écho dans le rendu final, pour une ambiance extrêmement aboutie de par sa cohérence.
Même si on ne peut bien sûr pas que le résumer à sa partie technique, Senua’s Saga: Hellblade 2 est une réussite totale sur ce point. Le jeu ne cesse d’impressionner à mesure que l’on avance dans l’aventure, et si les premières minutes laissent penser que les décors peineraient à se renouveler, on découvre avec grand plaisir des environnements capables d’en mettre véritablement plein les yeux, des panoramas à couper le souffle et l’envie d’ouvrir le mode photo à peu près toutes les deux minutes. On sent d’ailleurs que l’utilisation massive de cette fonction par les joueurs avait été anticipée par le studio, qui offre ici un outil très complet qui devrait largement satisfaire l’appétit des amateurs de photographies virtuelles. Entre tension et contemplation, le titre de Ninja Theory invite clairement à souffler et à prendre le temps de se poser devant certains paysages somptueux.
Une fois la claque visuelle bien digérée, on reprend nos marques rapidement avec une aventure très semblable au premier jeu dans son déroulé. On suit la quête de Senua en vue à la troisième personne par le biais d’une caméra à l’épaule dynamique, pour un cheminement très linéaire, particulièrement scripté et qui laisse finalement très peu de liberté d’exploration. Sans surprise, ce manque de liberté sert une narration largement mise en avant. Et c’est tant mieux car Senua’s Saga: Hellblade 2 possède un scénario à la fois simple à suivre et bien écrit, porté par quelques rebondissements et des personnages attachants. On note d’ailleurs un jeu d’acteur particulièrement réussi, bien aidé par une mocap (capture de mouvements) convaincante et la capacité à retranscrire les émotions de chacun par des mouvements de visage et une gestuelle corporelle très réalistes.
Des jeux d’acteur impeccables, avec la performance de Melina Juergens en point d’orgue. Une nouvelle fois dans la peau de Senua, l’actrice allemande est impressionnante de justesse. Moins torturée que dans le premier Hellblade, notre guerrière picte doit tout de même composer avec ses voix intérieures, les fameuses Furies. Une composante qui se révèle être élément déterminant dans le plaisir pris à suivre cette aventure, avec des échanges qui permettent de combler des temps calmes, ou d’amener un peu plus de tension encore dans les phases d’action. Accompagnées de l’Ombre et du Narrateur, les Furies chuchotent, invectivent, se mettent d’accord, débattent ou se brouillent, pour un effet très réussi. On regrette tout de même que le titre ne bénéficie pas de voix en français, ce qui aurait évité de devoir jongler entre les sous-titres affichés à gauche, à droite, ou au milieu selon la voix qui s’exprime. Pour profiter pleinement de l’effet, on vous conseille très fortement d’opter pour un casque (à effet spatial de préférence) ou un équipement surrond (5.1 ou 7.1).
Une ambiance au top donc, et un gameplay un peu en retrait vis à vis de la narration. Et pourtant, l’un des gros points forts de la nouvelle production de Ninja Theory, ce sont ses combats. Comparé au premier épisode, le studio britannique est parvenu à apporter de petites modifications qui font toute la différence. Avec l’introduction d’un code couleur lors des parades notamment, qui indique à l’impact si l’ennemi a utilisé un coup normal ou puissant. Dans le deuxième cas de figure, Senua est déséquilibrée et doit alors vite se préparer à éviter le prochain coup. La parade parfaite est signalée en bleu, et met généralement l’adversaire dans une position où il est possible de le finir en un seul coup. Il est également possible de réaliser des coups normaux, ou puissants, et si ces derniers sont logiquement plus longs à déclencher (et exposent ainsi à se faire contrer), ils sont surtout indispensables pour briser une garde.
Comme dans le premier épisode, le miroir fait son retour, et permet toujours de cumuler de quoi activer une sorte de transe pour ralentir les attaques ennemis et en venir à bout plus simplement. A noter que Senua est cette fois-ci limitée à du un contre un, ce qui n’est absolument pas dérangeant dans la mesure où les ennemis s’enchainent naturellement, dans des transitions dignes du grand cinéma. De petits changements, une mise en scène maitrisée et une excellente sensation à l’impact rendent les combats véritablement passionnants, dont le nombre et la présence restent plutôt bien équilibrés tout au long de l’aventure.
De quoi diversifier l’aventure, comme avec le retour des totems runiques, ces petits monuments que Senua doit activer avec son pouvoir de Concentration. Des collectibles qui offrent au passage de toutes petites histoires qui contribuent à alimenter le lore. En plus de ces totems, on trouve également de petits arbres magiques à découvrir, là encore grâce au pouvoir de Concentration. Plus compliqués à débusquer, ils se cachent généralement dans des cul-de-sac, derrière un mur qui s’efface uniquement lorsque Senua utilise son pouvoir. On se retrouve ainsi à fouiner un peu partout dans le but de tout récupérer, ce qui n’est pas une chose aisée. Heureusement, Senua’s Saga: Hellblade 2 propose un chapitrage qui permet de refaire une section en particulier pour traquer les collectibles manquants. On déplore toutefois que ce qui manque ne soit pas spécifiquement mentionné dans chaque sous-chapitre, ce qui aurait accélérer l’obtention du 100%. Cela rajoute tout de même de la rejouabilité, pour une durée de vie qui ne dépasse pas les 8 heures en ligne droite (soit sensiblement la même chose que pour le premier épisode).
Dernier point à aborder, les énigmes font également leur retour. Comme dans le premier épisode, on retrouve le puzzle qui consiste à repérer des symboles runiques dans l’environnement. Il suffit alors de trouver la bonne position et d’utiliser le pouvoir de Concentration de Senua pour valider chaque symbole et ainsi contribuer à l’ouverture d’un chemin. La nouveauté se situe dans les énigmes où Senua peut inverser des éléments situés au sol et au plafond. Cela permet de retirer un rocher qui bloquait un passage, ou de créer une passerelle. Même principe avec des braseros à allumer ou atteindre, et un passage où il faut veiller à conserver une torche allumée. Si ces énigmes ont le mérite d’exister, on regrette tout de même qu’elles soient un peu en dessous du reste, et constituent finalement les seuls moments où le rythme redescend un peu.
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